Législatives 01/12/25 - Déplacement des candidats de la liste PAS pour aider à la distribution d'une soupe populaire

[Valentyn Pavlenko]

La nuit tombait sur Udessa quand les premières effluves de soupe chaude commencèrent à se répandre autour de la grande tente installée sur la place du marché. Pas de projecteurs : seulement des lampes suspendues, des tables en bois et une file de Sévéroslaviens en situation de précarité, venus chercher un repas, un sourire, un peu d'écoute.

Les candidats du PAS avaient tenu à participer à la distribution qui s'annonçait. Ils arrivèrent sans discours préparé. Les manches relevées, une louche à la main, ils servirent les premiers bols eux-mêmes, échangeant quelques mots avec une mère célibataire, serrant la main d'un retraité au bord de la précarité, plaisantant avec un jeune ouvrier frigorifié par sa journée de travail. Autour d'eux, des bénévoles, des agriculteurs venus apporter leur surplus, des familles qui s'étaient mobilisées spontanément et des associations qui avaient accepté l'aide des candidats.

Très vite, l'ambiance devint chaleureuse, presque familiale. On riait, on discutait, on partageait du pain encore tiède. Les candidats ne parlaient pas de chiffres ni de grands plans hospitaliers : il parlait du quotidien, du coût de la vie, de la dignité, de ce que signifie "prendre soin" quand on n'a pas les moyens. À un moment, un habitant lui glissa :
"Ici, au moins, on se sent pas oubliés."

Ce fut sans doute la phrase la plus politique de la soirée. Et tandis que la soupe continuait de bouillir sur le feu, les candidats prenaient mentalement la mesure de cette campagne : la Sévéroslavie n'avait pas besoin de promesses lointaines, mais de présence réelle. Et ce soir-là, ils étaient exactement où ils devaient être.